D’APPUI A L’AGRICULTURE AFRICAINE

Les agricultures africaines en général et l’agriculture camerounaise en particulier connaissent une évolution contrastée. A l’heure où le monde est marqué par l’ouverture des échanges, les pays africains très faiblement industrialisés semblent mal préparés à s’insérer dans le commerce international. Les économies africaines restent fortement tributaires du secteur primaire dont l’agriculture au sens large constitue un des principaux piliers.

Le développement économique dans les pays riches s’est accompagné d’un fort développement de l’agriculture. Les pays émergents tels que le Brésil et l’Inde se sont également illustrés par un développement accéléré de l’Agriculture. Cependant, les pays africains qui au début des années 60 semblaient avoir un réel avantage comparatif voient leurs agricultures stagner.

Si les secteurs agricoles ont du mal à décoller et assurer aux Etats les bases d’une croissance économique saine et durable, ainsi que la sécurité alimentaire pour leurs populations, on pourrait penser que les politiques agricoles n’apportent pas les réponses appropriées. En effet, le développement des secteurs agricoles dans les pays riches et émergents s’est accompagné de la mise en place des politiques fondées sur des analyses économiques solides à l’aide des outils d’analyse précis, fournissant aux décideurs publics les éclairages nécessaires. Dans les pays africains, la situation est différente. Le recours insuffisant à l’analyse économique dans la formulation d’un argumentaire justifiant et orientant les décisions publiques dans le secteur agricole fait de l’intervention de l’Etat une action légitime en soi. De plus l’absence des données statistiques régulièrement collectées et fiables limite le recours aux instruments d’analyse et d’aide à la décision.

Palier cette carence est un des objectifs du Projet d’Appui à l’Agriculture Africaine (P3A). Ce projet intervient dans trois pays pilotes à savoir : le Ghana, le Mali et le Cameroun. L’objectif du projet est de faire un diagnostic large du secteur agricole, à partir des instruments d’analyse appliqués aux pays de l’OCDE. La première partie de ce diagnostic est consacrée à l’évolution et la situation de l’agriculture.

Le Cameroun a une particularité qu’il convient de relever : le secteur agricole est géré par deux Ministères différents. Le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) est chargé d’agriculture au sens des productions végétales, tandis que le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) s’occupe des productions animales. La réalisation de l’étude de l’évolution et de la situation de l’agriculture s’est faite en deux parties pour prendre en compte les aspects agriculture et élevage, couronnée par une synthèse dont le présent rapport restitue les principaux résultats.



08/03/2012
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